Saint Cyr étant un couvent, les adultes ne pouvaient pas y pénétrer. Ils n'avaient accès qu'à une sorte de "parloir" : ils devaient parler à travers une porte grillagée.
Par contre les jeunes enfants étaient les bienvenus.
C'est
donc seule, qu'Odile avait franchi les portes du couvent, devenant
ainsi "l'attraction du moment" des religieuses. Comme les visites d'enfant étaient plutôt rares, les religieuses étaient ravies et avaient toutes voulu l'embrasser et la serrer
dans leurs bras. D'être ainsi l'attraction du jour des religieuses n'avait absolument pas plu à Odile.
Elle n'y est retournée qu'une seule fois par la suite.
Si la grande tante d'Odile était religieuse à St Cyr, ce n'est probablement pas un hasard. Il y a eu plusieurs religieuses dans la famille, et l'une d'elle a même occupé une place importante au sein de la communauté St Cyr.
Il s'agit de Lucie Desmon(t)s, la soeur de Louis, l'arrière grand père d'Odile.
C'était un monastère dirigé par les religieuses de Notre Dame de la Charité du Refuge, religieuses cloitrées, dont la mission était de se consacrer à l’éducation des jeunes filles et à la rééducation des femmes qui s’étaient mal conduites afin de les ramener aux bonnes mœurs.
On parlait aussi de "maison de correction" ou de "maison de redressement"
Huit années plus tard, à 27 ans, Lucie, est nommée économe, poste important au sein du monastère. Et encore 7 ans plus tard, à 34 ans, elle devient supérieure du monastère et le restera jusqu'à son décès en 1907.
- le grand bâtiment de la préservation (afin de préserver les jeunes filles de bonne famille qui sont là pour leur éducation de celles de mauvaises moeurs qu'il fallait rééduquer),
- la chapelle,
- l'aumonerie,
- le lavoir,
- la buanderie,
- etc ...
Toutes ces activités permettaient au monastère d'être autonome et permettaient également aux pénitentes d’être rééduquées par le travail qui selon les religieuses de ND de la Charité, était, après la piété, le second moyen de redressement moral.
NB : la grande tante d'Odile, Adelaide, dite Soeur Marie de Sainte Geneviève est une des victimes du bombardement de Rennes en mai 1943.
Elle repose toujours dans le petit cimetière du domaine St Cyr.
cimetière St Cyr |
Bravo Roselyne pour ce début de challengeAZ, je suis ravi de lire un article concernant ce lieu que je connais et de voir évoquer Adélaïde DESMONS, l'une des victimes du 29 mai 1943 dont j'avais brièvement raconter l'histoire ici grâce à vous. Je continuerai avec attention de lire vos publications.
RépondreSupprimerMerci Romain pour vos encouragements ! Pas si évident que cela de réaliser ce challenge, je sais à peu près quel sera le contenu de chaque article, mais il faut finaliser, et ça prend du temps !
SupprimerJe suis contente que le fait d'évoquer Adélaide Desmons, même brièvement, vous ait plu !
Bonne lecture !
Le domaine Saint-Cyr quel bel endroit ! Quand j'ai vu cet article évoquant le bombardement de 43 j'ai tout de suite pensé, tiens ça va plaire à Romain ! En effet je vois qu'il l'a déjà lu :)
RépondreSupprimerJe vais continuer de lire assidûment cette série !
Merci pour votre commentaire. J'aime beaucoup également le domaine St Cyr ; j'y passe régulièrement lorsque je me balade à Rennes. Eh oui, Romain a tout de suite réagi !
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