J comme ... Jeunesse - La jeunesse d'Odile pendant la guerre



C'était la guerre, mais la vie continuait.

Quand on a une dizaine d’années dans les années 1940, et qu’on vit à la campagne, on garde les vaches dans les champs. C'est ce qu'a fait Odile, pendant les vacances d'été, entre ses 9 ans et ses 15 ans  (sauf lorsqu'elle était en vacances chez son oncle)

Certains champs n'étaient pas clos, c'est pourquoi il fallait surveiller les vaches. Elle ne le faisait pas seule mais en compagnie d'Armandine ou Marguerite, 2 soeurs qui gardaient les leurs dans les champs voisins. Elles s'installaient de façon à voir les 2 champs en même temps. 

poupée années 1940-1945
Pour s’occuper, elles jouaient à la poupée. Chacune amenait la sienne, une couverture ou un vieux manteau pour s’asseoir et des chiffons qui faisaient office de vêtements pour les poupées. Parfois, Odile récupérait des chutes de tissus auprès du marchand de tissus, ce qui lui permettait de coudre des vêtements plus jolis pour ses poupées.

 

Mais ce qu’elles faisaient le plus, c’était  : discuter, et le temps passait plus vite.

 

P'tit Loup
Parfois, toutes les vaches allaient boire en même temps et se mélangeaient, il fallait alors les séparer afin qu’elles retournent chacune dans leur champ ; ce qui n’était pas toujours facile pour des petites filles d’une dizaine d’années. 

Heureusement, P’tit loup, le chien de la famille, les aidait bien.


1941 - Odile et son frère
 

10 ans, c’est aussi l’âge de la confirmation. 

 Pour sa confirmation, en 1941, Odile portait une robe bleue en satin, faite par Mme A... , la couturière de Servon. 

Selon Odile, c’étaient les robes cousues par Mme A... qui étaient les plus jolies.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’année suivante, c’est l’année de la communion.

Odile a fait sa communion le 10 mai 1942 (5 jours avant ses 11 ans). 

Elle portait une aube qu'on lui avait prêtée.

A cette occasion, elle avait reçu en cadeaux :

  • un livre de messe par son parrain 
  • un chapelet par sa marraine 

Pour des raisons d’économie, le  repas de communion s’était déroulé chez les voisins dont le fils Amand faisait également sa communion.


L’usage, lors de la communion, était de distribuer aux invités et aux amis, des images souvenirs dont le verso mentionnait le nom du communiant et la date

En voici quelques exemplaires qu’Odile avait conservés


La communion était une des rares occasions de recevoir des cadeaux, car Odile et son frère n'avaient en général, pas de cadeaux dans l'année, sauf à Noël

Noël était une journée qu’Odile aimait tout particulièrement.

Toute la famille se rendait d’abord au théatre  au patronage, puis à la messe de minuit. (Je ne suis toutefois pas certaine qu’il y avait eu une représentation  de théatre chaque année pendant la guerre). Par contre la messe de minuit a toujours eu lieu et Odile y est allée tous les ans.

Elle ne se souvient pas de tous les cadeaux qu’elle a reçus depuis qu’elle est enfant, mais elle se rappelle en avoir toujours eu au moins un,  même pendant la guerre., notamment  :

  • un plumier contenant un crayon et un porte plume,  une boite crayons de couleur,  et un cahier de dessin
  • 1 couteau
  • 1 poupée
  • puis l'année suivante, un lit de poupée

Au même titre que les vacances chez son oncle, ces moments festifs étaient des occasions de sortir du quotidien  et étaient particulièrement appréciés par Odile.

 

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