K comme ... Kesako ?

 

Kesaco ? Quel est donc cet objet ?
 
(Réponse dans l'article)
 

Tous les 15 jours ou 3 semaines environ, c'était le jour de la lessive. Cela pouvait être n'importe quel jour de la semaine.

La mère d'Odile n'aimait pas cette corvée et était de très mauvaise humeur ce jour là.

La veille, il fallait commencer par bien nettoyer la chaudière qui servait habituellement à cuire les pommes de terre ou les betteraves pour les cochons, et qui n'était pas nettoyée après chaque utilisation. La chaudière faisait donc office de lessiveuse.

Ensuite, le linge était mis à tremper dans la chaudière pendant toute la nuit pour détacher la saleté.

Le lendemain, Odile et sa mère commençaient de bonne heure pour pouvoir tout faire dans la journée, mais l'hiver, ce n'était pas possible et la lessive s'étalait sur 2 jours.

Elles commençaient par trier le linge qui avait trempé. Le plus sale était frotté sur le banc à laver avec une brosse et du savon de Marseille. 

Pendant ce temps, de l'eau avait été mise à chauffer dans la lessiveuse .

Quand l'eau était suffisamment chaude, le linge était mis à bouillir pendant 1 heure environ avec de la lessive.

"Les couleurs" comme les pantalons, les vestes, les bas, les chaussettes... ne pouvaient pas bouillir, alors ce linge était seulement brossé  sur le banc à laver, pendant que "le blanc" bouillait.


Même pendant la guerre, elles n'ont pas manqué de lessive. A l'époque, elles utilisaient la lessive LUX ou MALETRA.  S'il y avait eu pénurie de lessive, elles auraient utilisé de la cendre de bois.

 

Une fois bouilli, le linge était  sorti de la lessiveuse à l'aide d'un gros bâton car trop chaud  pour les mains,  puis entassé dans une brouette qui ne servait qu'à cela, et sur laquelle il s'égouttait.

 

On emportait aussi, sur la brouette,  une sorte de boîte en bois à 3 côtés appelée carrosse, dans laquelle les femmes s’agenouillaient pour ne pas mouiller leur robe et au fond de laquelle elles pouvaient mettre de la paille, des vieux chiffons, ou  tout autre chose pour que ce soit moins dur et moins froid pour les genoux.

 

carrosse

Puis elle se dirigeaient vers le lavoir de Lebretin  ou jusqu'à la Vilaine si le lavoir était à sec pendant l'été.

Arrivées au lavoir, elles s'agenouillaient dans la caisse en bois afin de rincer le linge. Si nécessaire elles le brossaient à nouveau. Le linge était rincé dans l'eau de nombreuses fois à l'aide de grands mouvements de va et vient.

Puis il fallait essorer le linge en le tordant au maximum, et revenir avec le linge mouillé.

Le rinçage et l'essorage était très dur physiquement et étaient le travail des femmes. Les hommes aidaient tout de même parfois à transporter le linge.

De retour à la maison, le linge était  étendu dans le grenier. 

un autre lavoir à Servon

article précédent                                                                                                                              article suivant

 

Commentaires